Wondermam's et la détresse professionnelle

Un panneau lumineux comme à Angers

Après 2 ans de travail pour l'installation d'un panneau vidéo lumineux pour la ville...Deux ans pour ne pas réussir à se décider sur le tronche du panneau, simple ou double face, lettrage ou vidéo...Deux ans à "faire un pas devant, 5 pas derrière et 3 sur le côté" (ça vous rappelle pas une chanson?)...enfin on touche au but...Ah non en fait, on remet en question le choix de l'emplacement...Celui décidé il y a un an...Celui validé par l'entreprise... Plus personne n'est d'accord, le panneau est en fabrication et doit être installé dans 4 semaine, comment faire?
Heureusement, il y a des personnes d'une intelligence supérieure. Des personnes qui ont cette capacité à générer une idée de génie par minute. Et Moi aussi j'ai de la chance car je travaille justement avec elles!
Au final, l'idée de génie est de faire construire une maquette en bois à l'échelle. On demanderait à 2 malheureux de mes collègues de le déplacer sur toute la place centrale de la ville pendant qu'un groupe d'élus pencherait la tête, réfléchirait, se torturerait l'esprit à savoir si on voit bien le panneau quand on est "en bas", "en haut", "un peu plus à droite"...
Bref l'idée est lancée, limite sous des tonnerres d'applaudissements...Sauf les miens car j'ai passé l'âge de jouer à guignol depuis bien longtemps. A noter : le panneau fait 3.50m de haut sur 1.50 de large. Le poids? plutôt sympa...

15 jours plus tard, l'heure du rendez-vous a sonné. 2 collègues peinent à tenir le panneau droit compte tenu du poids de la bête. Moi j'ai la lourde charge de suivre le groupe d'élus et de prendre des photos des différentes implantations. Portable à la main, je guide le responsable technique : "5m plus haut", "reviens au point initial", "ne bouge plus"...Mes collègues, les bras tendus, commencent à fatiguer.
Et là le vent se lève. B. et O. commencent la danse du char à voile. Mais on n'est toujours pas décidés sur l'emplacement.
15mn plus tard, une lueur d'espoir me laisse à penser que je vais m'évader de cet enfer. Non pas la pluie mais 2 beaux jeunes hommes qui se dirigent vers moi. "c'est pour moi, c'est pour moi, c'est pour moi" scande mon cerveau.
L'un des 2 m'accoste et me demande non pas mon numéro de téléphone mais "quel spectacle il y a sur la ville". Gloups je suis démasquée, oui je suis bien avec le groupe de cinglés qui baladent un panneau géant. Moment de solitude intense.

On devrait raconter ça aux jeunes qui veulent faire une carrière de chargés de com, histoire de désengorger un peu la filière :))))

Bon on final on l'a trouvé notre emplacement...Celui du début. Gnarffffffff